• Détournement de poèmes

    J'ai "détourné" 3 débuts de poèmes célèbres. Les reconnaissez-vous ?

    C’est un  amas de terre où pleure un océan
    Détachant  un à un des arbres les vêtements
    D’or ; où la lune, de la plaine si humble
    S’éteint : c’est un grand fossé où fusent des éclairs.
     

     

    Hier au soir, à l’heure où noircissait la ville
    Je revenais. Ecoute, j’ignore si tu m’entends
    J’allais sur les rivières, je revenais des plaines
    Je ne pouvais courir près de toi tant de temps.

    Les rires brefs
    Des pianos
    De l’été
    Réjouissent mon âme
    Avec une ardeur
    Changeante.


    Proposition de Aiedail

    Oubli, oubli, pourquoi m'ignores-tu? Le printemps

    Faisait tomber la grive autour de l'air bruyant,

    Et la lune gardait une ombre changeante

    Dans la clairière brune où le zéphyr patiente.

     

    Les poèmes d'origine

    Le dormeur du val, A.Rimbaud

    C'est un trou de verdure où chante une rivière,
    Accrochant follement aux herbes des haillons
    D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
    Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

    Demain, dès l’aube, V.Hugo

    Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
    Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
    J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
    Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

    Chanson d’automne, P.Verlaine

    Les sanglots longs
    Des violons
    De l'automne
    Blessent mon coeur
    D'une langueur
    Monotone.

    Nevermore, P.Verlaine

    Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L'automne
    Faisait voler la grive à travers l'air atone,
    Et le soleil dardait un rayon monotone
    Sur le bois jaunissant où la bise détone.


  • Commentaires

    1
    Mercredi 21 Janvier 2015 à 15:13

    superbe Sandra !!!!
    Rimbaud, Hugo et Verlaine s'amusent de ce jeu d'antonyme.

    j'ai essayé pour faire une plus jolie réponse .. mais que c'est difficile !!!
    belle fin de journée à toi et merci !!

    2
    The Gigi
    Mercredi 21 Janvier 2015 à 15:55

    Bonjour

    Bon pour une fois j'ai des idées ...

    C'est un coin de Verdure .... Demain des l'Aube... et Les sanglots longs de violons... de Rimbaud Hugo et Verlaine...

    Merci pour ces petits jeux...

    3
    Mercredi 21 Janvier 2015 à 21:28

    merci Martine

    et bravo à vous deux, c'est trouvé !

    espérons que les poètes ne soient pas trop contrariés de tant de contraires ;-)

    4
    Samedi 24 Janvier 2015 à 13:07

    J'adore! J'avais pas vu tes propositions en bas. ;) J'avoue que je n'ait pas trouver pour "Le dormeur du Val" qui est pourtant un poeme que j'aime. J'ai tellement aimé que je t'en propose un (qui ne sera sans doute pas aussi bon que les tients mais je voulais m'y essayer.).

    Oubli, oubli, pourquoi m'ignore tu? Le printemps

    Faisait tomber la grive autour de l'ai bruyant,

    Et la lune gardait une ombre changeante

    Dans la clairiere brune où le zephyr patiente.

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    5
    Samedi 24 Janvier 2015 à 20:40

    Joli !

    Nevermore, P.Verlaine

    Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L'automne
    Faisait voler la grive à travers l'air atone,
    Et le soleil dardait un rayon monotone
    Sur le bois jaunissant où la bise détone

    Je vais l'ajouter dans l'article

    6
    Samedi 24 Janvier 2015 à 20:48

    Contente que ça te plaise! happy

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